En quoi la disruption peut réinventer et transformer la fonction des Achats

Voici un pot-pourri de préconisations du cabinet :

• Introduire un nouveau processus de fabrication pour de petites séries chez le fournisseur, dans la mesure où celui-ci dispose des compétences requises pour l’assimiler
• Intégrer le fournisseur dès le stade de la conception, en mixant les équipes Achats, R&D, finances pour trouver les conditions optimales de fabrication
• Développer un « SRM » (un CRM pour les acheteurs)
• Analyser le coût d’une pièce en questionnant sa fonction
• Changer complètement le processus de fabrication en utilisant des concepts d’autres industries, ce qu’a fait Elon Musk en se servant d’électronique grand public appliqué à ses voitures Tesla.

Si la démarche globale – baptisée « Matrice d’achat disruptive » (Disruptive Procurement framework) – s’adresse clairement à des multinationales ou à de très grands comptes.

Il est possible d’en tirer des enseignements utiles pour les PME en ayant la connaissance :

• De la valeur apportée par un fournisseur – par exemple en identifiant le meilleur processus de fabrication parmi plusieurs fournisseurs et en le faisant appliquer aux autres
• Du processus de création de valeur pour un client – auquel un fournisseur peut contribuer en optimisant ses spécifications afin de réduire ses coûts sans rogner sa propre marge.

ATKearney explique que beaucoup de sociétés en sont encore au stade du « desktop procurement » – à l’utilisation d’outils bureautiques pour rechercher la réduction de coûts – car évoluant dans une économie globalisée en crise. Or les fournisseurs sont une source importante d’innovation à ne pas négliger.

C’est pour cela que le cabinet suggère de passer à un « programme d’agilité des fournisseurs« , consistant à s’assurer de la compatibilité entre leur mode de fonctionnement et le processus de fabrication du donneur d’ordre, le but consistant à analyser le processus de création de valeur.